400 Arbres

La forêt, source d'inspiration musicale... Après tout, le sujet avait inspiré à The Cure une ligne de basse légendaire et sinistre à souhait. Chez Profondo Rosso, l'ambiance n'est pas non plus à la franche rigolade. Le trio rennais revient avec quatre longues plages instrumentales - on attent les sept minutes - sorties sur le label What a Mess! Records, dans une série consacrée... aux arbres. Depuis son premier album, en 2009, le groupe a manisfestement écouté Earth. Une formation du culte dont jouit le combo de Dylan Carson, précurseur défoncé du drone metal dans les années 90, désormais apôtre d'une musique répétitive et panthéiste. On l'aura compris : 400 arbres fera moins danser qu'un album des Juveniles. Ici, le tapis de feedback et le feulement des larsens évoquent un errance sylvestre en forme de trip psyché, comme dans le très beau Mantras. Lent, inquiétant, parfois pastoral (la moins convaincante Belle de jour), saturé d'ambiances western spaghetti, 400 arbres fera pâmer d'admiration les amateurs de post-rock déviant comme Jackie O'Motherfucker ou Godspeed You! Black Emperor. Ambitieux, exigeant, du rock piéton qui aime visiter les grands espaces. Un compliment.

J.H. (01/05/2012) pour le Mensuel de Rennes - http://www.rennes.lemensuel.com/

On était sans nouvelles de ce trio Rennais depuis la parution en 2009 d’un magnifique livre musique : "Jours de Lumière". On avait alors quitté une formation toujours autant inspirée par Dirty Three, Ennio Morricone mais en quête de nouvelles ambiances. Le cheminement est arrivé à son terme avec la publication de ce nouveau 4 titres sur le label canadien des Dark Dark Dark (entre autre). On y retrouve un groupe en plein trip psychédélique. Un songe enfiévré d’une ballade désertique. Les ombres des Castanets et d’Earth planent sur ces quatre plages arides et cauchemardesques. Les arabesques évoquant Morricone se sont évaporées dans un éther de notes sous tranxène. Et pourtant cette divagation tient debout et s’écoute avec une certaine fascination. Bienvenue sous les arbres.

Playlist Kfuel (02/02/2012) - http://www.kfuel.org/

Jours de Lumière

Billy Sherman prend la fuite après avoir abattu sa femme et son amant, l'ami Jeff. Lors de sa cavale, il se souvient de son passé avec Susan, et décharge sa colère comme le fait l'orage avec la foudre...
On doit cette nouvelle, road-movie tumultueux et sanglant à Sébastien Doubinsky. Cet écrivain né à Paris a passé une longue partie de son enfance aux USA d'où il tire des influences littéraires, comme le roman noir. Il vit actuellement au pays de sa femme danoise. ‘Jours de lumière’ a été écrit en langue anglaise avant d'être traduit en français par l'écrivain.
Mais ‘jours de lumière’ n'est pas seulement une nouvelle rythmée en 51 coups de tonnerre, l'ouvrage est illustré par des dessins de EM (Eric Mahé) et une bande son de Profondo Rosso, des compléments rénnais. EM (initiateur de la revue ‘dessins’ à la Chose) ne transcrit pas littéralement le texte privilégiant plus son imagination et celle du lecteur. Certains dessins sont si noirs que l'on pensera aux cartes à gratter de Thomas Ott. On pensera d'ailleurs à la ‘soupe aux poulets’ de Ed McBain que le Suisse avait illustré pour les éditions Desmoures.
Le groupe Profondo Rosso accompagne la chevauchée motorisée de Billy Sherman, ainsi que ses états d'âme avec des ballades instrumentales, entre calme (de la tempête) et déchaînement des éléments. Le groupe fait à cette occasion une tournée des librairies (à Paris, le 7 juillet au Monte en l'air, le 8 chez Philippe le libraire, voir les autres dates sur le site du groupe).
On doit cet ouvrage à lire, à regarder et à écouter aux nouvelles éditions rénnaises Homecooking. On connaissait le roman ou la nouvelle illustrée (comme la collection du même nom chez Futuropolis avec entre autres un Orson Welles / Tardi, Ed McBain / Gotting, Vilar / Baudoin ... ), la bande dessinée liée à une oeuvre musicale (les collaborations de Baladi avec Ghostape et Brice Catherin dans la collection Morceau de la Cafetière), ‘jours de lumière’ ajoute une troisième dimension.

Jean-Marc (06/07/2009) pour le Zata - http://zata.free.fr/

Billy était amoureux fou de Susan. Mais Susan peu à peu s'est tournée vers Jeff. Alors Billy les a descendus avant d'entamer une fuite éperdue sur les routes, accompagné de ses souvenirs et du fantôme de Susan à ses côtés. Sa folie meurtrière, loin de s'estomper va s'accélérant. C'est un véritable carnage qui opère. Quand deux jeunes enfant fugueurs (leurs parents ne les ont pas emmenés voir Toys Story alors ils se précipitent chez leur tante qui, elle, les aime) croisent son chemin. Il leur propose de voyager avec lui, de s'arrêter dans un motel, de partager des McDo. Pendant ce temps, forcément, l'étau se resserre. D'autant plus que les souvenirs remontant sont autant de nourriture au meurtre.

Jours de lumière est une nouvelle rythmée en cinquante et un actes qui offre le sanglant road movie d'un illuminé. Ces jours de lumière, qui sont ceux qui ont précédé l'acte rouge de la trahison aboutissant aux crimes, font ici écho aux illustrations sombre d'Éric Mahé - Em - dont le trait varie d'une inspiration à une autre au gré de ses envies et de son ressenti (allant de l'icône biblique aux compactages de César). Mais l'illustration n'est pas que graphique, elle est aussi sonore. Neuf pistes musicales proposées par Profondo Rosso, permettent d'accompagner la lecture. De se baigner d'ondes musicales en compagnie de Billy Sherman, hypothétique descendant du général Sherman car il faut bien que Brendan & Jill, les deux enfants fugueurs, se sentent en sécurité. Un livre-objets à la curiosité multiple poétique et trouble.

Julien Védrenne (24/11/2009) pour K-libre - http://www.k-libre.fr

L’évocation de Profondo Rosso fera frissonner plus d’un cinéphile. Titre d’un film du maître incontesté du thriller italien Dario Argento paru en 1975, c’est aussi le nom du duo composé de Romain Guillou et de Johan Le Velly. Né après le split de Callahan’s Bullitt (autre référence cinématographique), le duo rennais a, depuis 2006, sorti deux albums (Homecooking with Friends en 2006 et Rue Bara en 2008). Leur troisième effort, et de loin le plus excitant, s’intitule Jours de Lumière. Album atypique car c’est la bande son du roman noir du même nom de Sébastien Doubinsky, illustré par EM. Habitué à la mise en son de documentaires (Les Machines de L’île de Benjamin Treussard et Nicolas Simon), Profondo Rosso est à l’aise dans ce nouvel exercice. Leur musique aux ambiances cinématographiques se dirige aujourd’hui, grâce à cette collaboration, vers une approche littéraire. L’accent morriconiesque de leur musique instrumentale et éthérée est en parfaite symbiose avec le road-movie du héros Billy Sherman qui lutte aussi bien contre une tempête psychologique que naturelle. Tour à tour calmes et tendus, les morceaux peuvent aussi bien s’écouter lors de la lecture du roman ou exister par eux-mêmes tant ils poussent à l’onirique. Ces deux types de lecture sont la force de cet album. Maintenant, à vous de voir comment vous voulez aborder ce songwriting léché.

Ground Control To Major Tom (25/11/2009) - http://groundcontroltomajortom.vox.com/

Le groupe rennais vient de sortir un livre disque des plus réussis. La mise en musique de nouvelles littéraires est un exercice des plus périlleux mais ils s’en sortent avec brio. Il faut dire qu’ils on fait évoluer leur folk des grands espaces pour laisser entrer l’électricité. Je ne peux m’empêcher de songer à un enregistrement de Godspeed à Tucson à l’écoute de ces "Jours de Lumière".

Playlist Kfuel (11/06/2009) - http://www.kfuel.org/

Rue Bara

Des bois frappés, des clochettes puis un koto (harpe japonaise) ouvrent cet album. Des oiseaux assurent la transition jusqu'à une guitare sèche. Si les premiers instants nous renvoient au pays du soleil levant, la suite est ancrée en Bretagne, plus précisément à Rennes, avec son quartier Alphonse Guérin exactement, dont fait partie la ‘rue Bara’. Cet album concept s'inscrit dans le cadre des ''cahiers d'Alphonse'' des éditions Électriques (géniteur du défunt magazine l'Oeil électrique).
Profondo Rosso, duo rennais composé de Johan Le Velly et Romain Guillou, restitue l'atmosphère des lieux. La ballade sonore débute au vélodrome (faut-il entendre une évocation des courses de Kerin ? [ndlr, voir ‘l'été de Kikujiro’ de Kitano]), pour passer le long de la Vilaine avec la promenade des bonnets rouges (‘pourmenadenn ar bonedoù ruz’) et finir rue Bara. Seul ‘la plaine électrique’, morceau plus agité, rompt avec la paix des lieux. Outre des amis musiciens venus en renfort (piano, accordéon, mélodica ...), Profondo Rosso intègre quelques prises de sons du quartier, le bruit lointain de voitures, des enfants qui jouent ... On se sent bien ‘rue Bara’ et aux alentours avec Profondo Rosso comme guide. Départ pour quelques euros sur le site du duo, avec une pochette dessinée par Magali Arnal.

Jean-Marc (18/01/2009) pour le Zata - http://zata.free.fr/

Profondo Rosso est un groupe fascinant quand il se produit en concert : imprévisible, bruyant et capable d'improbables coups d'éclats. Le trio ne semble pas toujours savoir où il va, mais n'hésite jamais, quitte à ne pas retomber sur ses pattes. Bref, Profondo Rosso joue sur scène une musique dangereusement improvisée, qui ne laisse aucun répit.
Il en va tout autrement sur ce Rue Bara, deuxième album du groupe, qui suit la voie acoustico-intimiste tracée par Homecooking With Friends. Une fois de plus donc, la place centrale reviendra à la guitare acoustique, très peu souvent jouée en accords plaqués, préférant distiller des arpèges dosés à merveille avec quelques percussions, du mélodica ou encore du xylophone. On penserait très fort à Pascal Comelade si les rennais ne s'entêtaient pas à rester le plus discret possible tout au long de ces huits titres. Capable de discrètes mais efficaces fulgurances mélodiques (la fin de Pourmenadenn Ar Bonedoù Ruz par exemple), Profondo Rosso semble prêt à hausser le niveau avec l'électrique distante d'A La Belle Etoile, mais surtout La Plaine Electrique, beaucoup plus tendu que les autres titres du disque, l'acoustique prouvant à merveille qu'elle peut s'allier à des ambiances inquiétantes.
Ce morceau a beau se détacher du reste que Rue Bara n'en perd pas sa cohésion, son format "resséré" démontre d'ailleurs fort bien une maturité plus affirmée : si le côté ambiance reste fort, on sent que les chansons commencent à prendre une part plus importante, comme le démontre parfaitement Au Vélodrome, qui semble se chercher avant de partir sur ses vraies bases. Tout cela n'augure que du bon pour la suite...

Eric F. (26/01/2009) pour Millefeuille - http://www.mille-feuille.fr/

Homecooking with friends

Né des cendres de Callahan's Bullitt (qui n'aura donc malheureusement eu qu'un EP à son actif), Profondo Rosso en a profité pour faire table rase du passé de son incarnation précédente : certes, la musique est restée instrumentale et centrée sur les guitares acoustiques, mais a refusé de se faire cantonner au rôle de bande son d'un voyage dans le désert. Profondo Rosso évoquera plus une ville-fantôme, où la beauté statique se fait aussi impressionnante qu'un peu inquiétante. C'est par l'épure que la métamorphose s'est faite, chaque instrument sur le disque s'évertuant à laisser planer une forte odeur de minimalisme. Au plus proche de la racine, la musique de Profondo Rosso se passe parfaitement de mots tant les guitares arrivent à assumer le dialogue. Homecooking With Friends est de ces disques parfaits pour laisser son esprit vagabonder sur la musique. Bien que les morceaux suivent tous la même trame (on pense souvent aux instrumentaux épurés de The Black Light de Calexico), la redite est totalement absente, ne serait-ce que par le discret étoffement musical qui s'installe au fil du disque (harpe, clavier, clarinette, piano, violoncelle...) ainsi que la présence plus affirmée des accords plaqués des guitares acoustiques vers la fin, opposée aux duels d'arpèges cristalins du début. Et si un des titres les plus réussis du disque, Morricone Revisited, peut être vu comme un clin d'oeil au Morricone Hotel de Callahan's Bullitt, le revisited du titre nous rappelle bien que les choses ont changé : à l'écoute de ce disque, on ne pourra s'en plaindre ! Pour finir, on signalera également l'excellente idée d'avoir confié à des illustrateurs rennais le soin de remplir une page du livret par titre, renforçant un peu plus la cohérence de ce très prometteur Homecooking With Friends.

Eric F. (20/07/2007) pour Millefeuille - http://www.mille-feuille.fr/

Profondo Rosso est un nouveau projet inité par les deux guitaristes du feu "Callahan's Bullitt". Les atmosphères Morricone, musiques de film sont toujours présentes au sein de cette nouvelle formation rennaise. Instrumentale à souhait, la musique de Profondo Rosso irradie néanmoins leurs influences. Ce disque est un petit bijou d'enregistrement "fait à la maison", un miracle du "do it yourself". Le son est ample, chaleureux. Le travail sur les guitares est somptueux. On croirait les yeux fermés que l'album a été enregistré à Tucson par des musiciens professionnels. Et bien non, ce disque de grands espaces a été réalisé dans un espace urbain confiné, propice à l'évasion. La volonté de fuir un quotidien trop étriqué est en grande partie responsable de la réussite de ce "homecooking with Friends". Les deux guitaristes ont ouvert les fenêtres et invité leurs proches à collaborer au projet en illustrant de leurs instruments les cartes postales du duo. Pianos, flûtes, percussions, harpes soulignent avec justesse la pertinence mélodique du groupe. De nombreux titres évoquent un inconscient aride peuplé de cactus et de mescal. J'ai souvent eu l'impression d'écouter un album reprenant des standarts connus mais oubliés lors d'une dernière séance. Et pourtant, l'album ne comporte que des originaux, ce qui révèle la très grande qualité des chansons proposées. La présentation du disque a par ailleurs été soignée puisque la crême des dessinateurs rennais à choisi d'illustrer l'objet de fort belle manière. Très beau premier album qui dépoussière le western à sa manière.

Don Lurie (24/01/2007) pour Kfuel - http://www.kfuel.org

Les 2 guitaristes rennais de PROFONDO ROSSO galopaient auparavant dans le désert sous le doux nom de CALLAHAN’S BULLITT. Le batteur ayant décider de lacher l'affaire, restent les 2 guitares souples et chatoyantes de Romain et de Johan. Equipés comme pas 2 en copains musiciens (harpes, percussions, flute, violoncelle, piano, banjo, claviers et j'en passe...) et en chapeaux de cowboy, voici donc leur premier « profondo disco ». Une bonne léchée de mélancolie uniquement instrumentale, une volonté de chercher la simplicité et la fraîcheur, Tout en évitant le médiator trop pop, le disque nous abreuve en mélodies spaghetti chères au richissime prince des westerns qu'est ENNIO MORRICONE. PROFONDO ROSSO c'est cette juste mixture d'ambiance à la EGBERTO GISMONTI ( sans la technique), accaparé d'un univers à la SERGIO LEONE dans l'approche puissance flasque d'un désert pesant », le tout délicieusement saupoudré d'un rafraichissant mélange de cordes de guitares facon BAIGNEURS en slip « peau de vache cousu main» (trio notoire from BORDEAUX sur les potagers natures...). Bref... Ce Homecooking with Friends est un disque de paix, de pleinitude. Profiter de l'instant, tirer une clope, boire de l'eau, caresser le cheval, et jouer de la guitare tout en machouillant une brindille la tête dans les nuages... J'ai quand même du mal avec certaines mélodies, trop « CLANNAD » à mon goût... alors que les BAIGNEURS chercheraient désespérément une ombre punk dans ce foutu désert, les PROFONDO ROSSO auraient direct la chance de se trouver un bon supermarché où récupérer à bas prix (les salauds) un magnifique chapeau en peau de zébu. Ya de la finesse la dedans, oubliez mes commentaires d'Hollywoodiens en juppe culotte, il faut simplement savoir que le disque est très bien agencé et qu'il ravira tous les fans de ces groupes du soleil transpirant (Calexico et compagnie, etc...) , le tout étant d'apprendre à se laisser aller et de ne pas penser qu'il est déjà l'heure de la douche...

Erwan (19/01/2007) pour STNT - http://www.stnt.org/

Le rouge profond pourrait être la terre rougie par le soleil d'un désert aride. La musique de Profondo Rosso pourrait accompagner les chevauchés de héros de western. Totalement instrumental, le groupe rennais, fondé autour de Johan Le Velly et Romain Guillou, deux ex Callahan's Bullitt, utilise les mêmes armes que le maître du genre, Ennio Morricone (un titre lui rend hommage, 'Morricone revisited'). Aux côtés des guitares, on trouve l'harmonica, fidèle compagnon des cow-boys, le banjo, piano et violoncelle que l'on joue dans les saloons, mais aussi une harpe ou encore une flûte traversière, plus exotique dans la conquête de l'ouest.
Il se dégage de leur musique une profonde plénitude ainsi qu'une dimension intemporelle. Le western en question serait resté en pause, on pense aussi aux atmosphères du ‘Paris Texas’ de Wim Wenders. Côté musique, Calexico n'est pas très loin. Les Profondo Rosso se sont réunis à la maison, comme l'indique le titre  ‘homecooking with friends’. Les amis sont nombreux, musiciens, bien sûr ; mais aussi dessinateurs, E.M. (alias Eric Mahé, qui signe également le design du disque ainsi que le logo du groupe), Sébastien Lumineau, Naz et Jean Jean, soit une bonne partie des Taupes de l'Espace, qui illustrent le livret (un dessin par titre).
Voilà un curieux objet sonore qui n'oublie pas de régaler vos yeux ; ce disque est un billet pour un dépaysement garanti, à commander via leur site ou chez les disquaires rennais.

Jean-Marc (24/05/2007) pour le Zata - http://zata.free.fr/

De la harpe, de la clarinette, de la guitare sèche, du violoncelle, des dessins trash pour illustrer la pochette… du ennio morricone ici, du calexico là… de faux airs de musique de chambre bluesy pour un western mélancolique que je conseillerais aux curieux. Vraiment pas mal ce trip !

Positive rage (2007) - http://www.positiverage.com/